Visite de l’exposition « la Rotonde de la Cathédrale Saint-Bénigne » (3 V.P.)

  • juin 13, 2025
La rotonde de la cathédrale Saint Bénigne à Dijon
Visite "Privilège" par Franck ABERT
les 19 mai, 2 et 13 juin 2025

La restauration et la réouverture au public de la rotonde de Saint Bénigne est l’un des évènements majeurs de cette année à Dijon. Une exposition lui est consacrée. Les membres de la SAMD ont pu bénéficier ce lundi 2 juin des commentaires érudits de Franck Abert, conservateur du musée archéologique et l’un des commissaires de cette exposition. Il a su nous rendre vivant ce monument remarquable et nous dépeindre tout ce que cette construction eut d’exceptionnel sur le plan architectural et artistique à son époque. S’appuyant sur les nombreux dessins et coupes représentant l’abbatiale, dont la construction débuta en 1001 sous l’impulsion de Guillaume de Volpiano, la rotonde qui lui était attenante et la chapelle axiale en prolongement, il nous retraça les différentes étapes de la vie de cet ensemble religieux, appuyé sur les reliques de saint Bénigne, venu d’Anatolie évangéliser la Bourgogne. Cette rotonde était un édifice circulaire (la rotondité étant à l’époque carolingienne la représentation de la perfection, du divin) particulièrement imposant à son époque, inspiré du Panthéon de Rome avec, comme ce dernier, un oculus percé dans la coupole à son troisième niveau, éclairant l’ensemble de l’édifice. S’il apportait la lumière il engendrait dans le même temps une forte humidité. Il résistera cependant jusqu’en 1792, date à laquelle il fut décidé finalement de le détruire. Frank Abert insista également sur la valeur artistique des quelques éléments décoratifs qui ont été redécouverts au XIXe siècle, lors des fouilles menées pour la construction de la nouvelle sacristie par Viollet-le-Duc. Des panneaux explicatifs consacrés aux derniers travaux effectués avant sa réouverture terminent l’évocation de cet édifice exceptionnel dans l’art et la vie religieuse à Dijon et dans la Bourgogne.

Les participants ont chaleureusement remercié Franck Abert pour la visite de cette exposition, qui aurait pu leur apparaître comme complexe sans sa présentation vivante et érudite.
Annie Haïk

Des lions, symbole de la force (et de l’Eglise triomphante ?), figuration animale inspirée de tissus byzantins. Côte à côte nous voyons le travail du maître à gauche et de son assistant, à droite (peut-être la traduction de la perfection divine et de l’imperfection humaine ?).