Accrochage Yan PEI-MING (2 V.P.)

  • décembre 1, 2025
Visite « privilège », par Caroline FOURNILLON-COURANT
Conservatrice, responsable des collections du XXe et XXIe siècle aux Musées de Dijon
le 1er décembre 2025

Caroline Fournillon-Courant, nouvellement nommée conservatrice des collections XXe et XXIe siècles au Musée des Beaux-Arts inaugure sa première visite « privilège ». Dès son introduction, elle indique qu’elle est très ouverte à d’autres rencontres, proposition qui n’est pas pour nous déplaire.
Elle rappelle le questionnement de toute équipe de conservation : Comment enrichir les collections ? Pourquoi les enrichir en sachant que c’est difficile de conserver des œuvres à jamais ?
Cette visite est l’occasion de présenter l’œuvre d’un artiste vivant mais bien présent dans les collections dont la générosité est notoire et de rendre compte du quotidien du métier de conservateur et de commissaire d’exposition. Parfois trois années sont nécessaires pour réunir et documenter des œuvres mais c’est aussi l’opportunité d’en acquérir une nouvelle.
Yan Pei Ming, formé à l’école des Beaux-Arts de Dijon est resté fidèle à la ville malgré sa notoriété.
 Deux expositions lui ont déjà été consacrées en 2003 et 2019 mais celle de 2019 a été une victime collatérale du COVID d’où ce « rattrapage »
Les trois aquarelles (dont l’encre de Chine) présentées encadrées datent de l’exposition inaugurale du Musée, elles faisaient partie d’un ensemble de neuf pleurants qui avaient été choisis parmi les moins identifiables. Devant nous : un est de profil, le second de face et le dernier de trois quarts. L’artiste a travaillé à partir de photos. Il faut donc ne pas rater l’opportunité de les admirer (jusqu’au 12 janvier) car exposées six mois, ces œuvres retourneront en réserve « au noir » pendant six ans !!!
2019 est aussi l’année où Yan Pei Ming perd sa maman et chacun se souvient de ses portraits exposés en salle des tombeaux et aussi de son « Homme qui pleure », un « pleurant » parmi les autres en albâtre.
Caroline Fournillon-Courant met l’accent sur la qualité des drapés des manteaux (qui semblent si lourds à porter) qui requièrent une maîtrise extrême sachant que l’aquarelle permet peu la précision et en aucun cas le repentir.
En répondant à nos questions, notre guide rappelle qu’à partir de 1969 et la donation Granville, mais surtout à partir de 2003, le Musée des Beaux-Arts se veut proche de jeunes créateurs.
Enfin, elle nous informe que des œuvres de Yan Pei Ming sont visibles au CROUS de Paris situé dans le quartier latin dont les 10 portraits des travailleurs du CROUS de Dijon.
Le lien ci-dessous rappelle son goût pour la réinterprétation d’iconographies célèbres.
https://m.youtube.com/watch?v=5E9T18fi9w8#bottom-sheet
Nos applaudissements traduisent notre gratitude envers notre guide du jour.
Christian Beaulat